Municipales : le compte administratif, un outil de communication politique à ne pas négliger Abonnés
Les étapes de l’analyse financière
— L’étude de la formation de l’autofinancement : CAF (Capacité d’autofinancement) indique si l’excédent dégagé par la section de fonctionnement permet de rembourser le capital des emprunts et de couvrir en partie les dépenses d’investissement. L’analyse de la CAF nécessite une étude approfondie des charges et des produits de fonctionnement dont les niveaux détermineront sa formation. Concernant l’analyse des principales charges structurelles, les principaux indicateurs sont les charges du personnel, les subventions et participations et les charges financières. Pour les produits, l’étude doit porter sur la fiscalité directe et l’évolution des taux et des bases, la fiscalité indirecte et les droits d’enregistrement, les dotations et participations et les autres produits. Pour clore l’étude, l’analyse porte sur certains ratios comme le ratio de rigidité des charges structurelles qui permet de définir le « poids » des charges de la section de fonctionnement qui sont les moins compressibles et le coefficient d’autofinancement courant. Plus ce ratio est proche de 1 et moins la CAF nette est importante. Attention toutefois à l’interprétation « tronquée » de certains ratios qui doivent être « retraités » pour tenir compte de certaines spécificités (par exemple : la pertinence du ratio relatif à la masse salariale dépend du nombre de services gérés en régie directe).
— L’étude du financement des investissements. Après avoir « couvert » le remboursement des emprunts, la CAF nette permet de déterminer les ressources disponibles pour le financement des dépenses d’équipement. Une fois les dépenses d’équipement évaluées il est possible de déterminer s’il faut recourir à l’emprunt. Les équilibres financiers et les marges de manœuvre de la commune dépendront du mode de couverture des dépenses d’équipement.
— Les équilibres financiers. Concernant la trésorerie, l’analyse porte sur le fonds de roulement (FDR) et le besoin en fonds de roulement (BFR). Le FDR est la différence entre les emplois stables et les ressources stables. Le BFR permet de mesurer le décalage entre les opérations budgétaires et les flux monétaires.
— L’étude des marges de manœuvre indique si la fiscalité directe peut permettre d’accroître les ressources de fonctionnement à l’aide du coefficient de mobilisation du potentiel fiscal : accroissement des taux, augmentation des bases, réduction des abattements. Enfin, l’analyse de l’endettement permet d’évaluer la capacité d’endettement en prenant en compte : le ratio de solvabilité : Annuité/Produits de fonctionnement réels ; le ratio : encours dette/produits de fonctionnement réels ; le ratio : encours dette/CAF brute.
Paul Durand
non signé le 06 juin 2019 - n°427 de La Lettre des Finances Locales
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